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Dieu  le 26-06-2005 à 14:59:13
La première chose à retenir, est Jésus n'est pas mort sur la croix.

La seconde est qu'il est le fils de son père Joseph et de sa mère Marie.

Le troisème chose à retenir est que Dieu n'a rien à voir avec avec le petit 1 et le petit 2.
Errare human est !
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- La première proposition est cependant un fait historique, notamment mentionné dans des écrits de l'historien romain Flavius Joseph (qui n'est pas juif).

- La seconde proposition est l'affirmation qui a sans doute soulevé le plus de question aux chrétiens des premiers siècles. A ce sujet les textes canoniques ne sont pas toujours clairs, et l'Église s'appuie sur les lettres de Paul (écrits les plus anciens), qui stigmatise les juifs de tout bord (en oubliant que les Pharisiens sont sans doute ceux qui ont « sauvé » le christianisme primitif, cf. Actes 14,38-39). Or il était important de montrer aux juifs que Jésus répondait à toutes les attentes promises par les prophètes. On retrouve cette obstination dans les trois premiers évangiles. C'est sans doute la raison pour laquelle l'Église des premiers siècles a lutté contre ces hérésies qui pour elle s'opposaient au fondement même de ce nouveau courant : Jésus est Dieu (développé de façon très orthodoxe dans le quatrième évangile, celui de Jean) ; alors quelle place donner à sa vie humaine… et en premier lieu la naissance ?

Lorsque les Pères de l'Église ont commencé à s'intéresser à ces points théologiques de la naissance de Jésus, c'est là que ça a dérapé... Chaque patriarche s'est mis à écrire son interprétation et à l'enseigner. Entre ceux qui disent que Jésus est né homme puis a été choisi par Dieu (genre l'élu), ceux qui disent que Jésus était déjà Dieu et prêchent la conception virginale (...), ceux qui disent que c'est carrément Dieu qui est venu dans le corps d'un homme, etc. Puis le christianisme étant devenu un instrument de pacification de l'Empire romain, les empereurs ont imposé un seul courant de pensée, qui a été bâti par les différents conciles du IVème et Vème siècles. Au fur et à mesure, l'Église a écrit ses dogmes (la Trinité, l'Incarnation, Marie mère de Dieu,…) qu'on retrouve dans le credo aménagé au cours des siècles. De toute façon, comme on ne connaissait rien à la médecine, la façon de faire des bébés,… on pouvait raconter et imaginer pas mal de trucs (et personne ne s'en est privé !).

- La troisième proposition… Personnellement je ne crois pas vraiment à la virginité de Marie, ni perpétuelle ni à l'incarnation virginale… Pour moi, Jésus est au départ un homme comme tout le monde. Par contre après je crois plutôt qu'il s'est senti choisi par Dieu pour prêcher dans le monde juif. Une nouvelle façon de voir les relations entre les Hommes et la relation avec Dieu. Cette vision plus que révolutionnaire, c'est un peu le grain de sable dans le fonctionnement bien huilé des institutions juives. D'où la volonté de faire supprimer ce type qui excitait les dissensions qui existaient entre les différents courants du judaïsme. Ils profitent du soulèvement des zélotes au Temple contre l'occupant romain pour essayer d'endiguer le phénomène Jésus. Les zélotes (dont Judas fait partie) espèrent que de cet homme viendra le salut annoncé, et notamment la libération d'Israël, etc. Après l'échec du soulèvement au Temple (arrestation de Barrabas entre autre), les zélotes et les pharisiens (minoritaires au Sanhédrin, grand conseil du Temple) imaginent qu'en s'expliquant devant le Sanhédrin, Jésus va se révéler. D'où l'arrestation programmée entre Judas et le Sanhédrin. C'est l'échec car Jésus ne joue pas le jeu attendu, et est condamné à mort. Évidemment le Sanhédrin n'a pas le droit d'exécuter pareille sentence et exhorte Pilate de le faire condamner en expliquant qu'il sème le trouble dans la population… Le même historien romain Flavius Joseph rapporte certains de ces faits (soulèvement au Temple contre l'occupant, arrestation de Barrabas puis de Jésus, libération de l'un et condamnation de l'autre, puis crucifixion de Jésus, mais sans évoquer les points de doctrine qui l'importent peu). Le Talmud et les évangiles concordent sur la plupart des faits et notamment la procédure et les discussions devant le Sanhédrin, ce qui peut aller en faveur de leur véracité. Et puisque la crucifixion était la mise à mort réservée aux condamnés,…
Par contre Dieu n'y est pas pour grand-chose, si en Palestine, le traitement avait été la décapitation ou l'arène comme dans la partie occidentale de l'Empire, les chrétiens n'auraient pas fait de la croix un symbole fédérateur. Jusqu'au Vème siècle, l'église ne fait pas de la croix une étape glorieuse (ce qui est compréhensible), puis en établissant le « mystère de la Rédemption », l'interprétation change. Et le premier signe de ralliement des chrétiens (le poisson), change et devient la croix (quand on y réfléchit c'est surprenant…).

Le retour de (d'un) Jésus, annoncé par les Écritures et par de nombreux prophètes dans des sectes qui dérivent du christianisme (notamment les différentes Églises millénaristes américaines) serait sans doute le même grain de sable dans les institutions (chrétiennes comprises)… seul truc, l'apocalypse dit qu'il reviendra à la fin du monde. Bon, à suivre, donc…